Présentation du massif Mézenc Meygal

Le massif volcanique du Mézenc – Meygal à pris naissance à l’époque mio-pliocène aux environ de -15 à -7 millions d’années. Situé entièrement en Haute Loire le massif du Meygal culmine à 1436 mètres au Testavoyre. Ses reliefs sont majoritairement constitués par des laves phonolithiques ou trachytiques, laves épaisses qui se sont accumulées à leur point de sortie, formant des protrusions: dômes, dômes coulées, aiguilles, appelées « Sucs » dans le Velay. Ces reliefs reposent soit sur des coulées de nature basaltique dont les cônes ont depuis longtemps disparus, soit directement sur le socle cristallin ( granit du Velay), ou encore, aux abords du bassin du Puy en Velay, sur des argiles oligocènes. Ce massif du Meygal présente des paysages au caractère bocager, avec de petites  exploitations agricoles aux parcelles entourées de murets de pierres sèches.

Séparé du Meygal par les vastes plateaux basaltiques de Moudeyres, Saint Front, Fay sur Lignon et des Vastres,  le massif du Mézenc également d’origine volcanique, se trouve à cheval sur les départements de la Haute Loire et de l’Ardèche ou il se prolonge au sud-est par le massif du Coiron. Comme le massif du Meygal, il est constitué de reliefs de nature phonolitiques ou trachytiques reposant sur d’épaisses coulées de laves de nature basaltique, (coulées particulièrement spectaculaires sur le versant Ardéchois à St Clément) ou sur le socle de nature granitique.

Plus élevé que le Meygal et culminant à 1753 m au Mont Mézenc, il présente un aspect différent de ce dernier; d’une part par son altitude plus élevée, mais surtout par sa position à cheval sur la ligne de partage des eaux Loire/Rhône. Versant Loire ce massif présente de vastes plateaux couverts de riches prairies naturelles, propices à l’élevage bovin (Fin gras du Mézenc)

Sur le versant Rhodanien, exception faite des hauts plateaux Ardéchois du Béage, Ste Eulalie et Sagnes et Goudoulet, prolongeant les hauts plateaux du Velay; les reliefs sont beaucoup plus accentués, entrecoupés par des vallées profondes: Saliouse, Eysse, Dorne et leurs affluents, rivières tributaires de l’Eyrieux au versant Nord; La Bourges, la Bésorgues la Volane, au sud, rivières tributaires de l’Ardèche. Toutes ces rivières qui rejoignent le Rhône, situé à vol d’oiseau à environ 60 km. du Mézenc , à une altitude de seulement une centaine de mètres, ont plus profondément disséquée la couverture volcanique et le socle granitique que sur le versant Loire; les coulées basaltiques ne subsistent, en inversion de relief, qu’au sommet des longues échines séparant les vallées, (Ex: Serre des Chalayes, Plateau d’Echamps, Serre de jusclas). Les reliefs phonolitiques ont été profondément déchaussés (Suc de Sara) laissant apparaitre leur structure profonde.

Le paysage est totalement différent de celui des plateaux: de petites fermes agricoles la plupart abandonnées s’accrochent aux pentes cultivant des terrasses appelées acols; faisses, échamps; soutenues par des murets élevés au prix d’efforts considérables.

Massif  de moyenne montagne, le massif du Mézenc possède une flore remarquable, de par la nature variée de ses  sols: granitiques, volcaniques, parfois sédimentaires aux abords du Bassin du Puy; et par sa situation au carrefour de plusieurs influences climatiques: montagnardes, semi-continentales, et méditerranéennes atténuées. En altitude au dessus de 1500-1550 mètres on peut rencontrer plusieurs espèces de l’étage subalpin, espèces qui ne se rencontrent dans les autres massifs Alpes et Pyrénées qu’à des altitudes bien plus élevées.

Cette présentation, pour ne pas être trop volumineuse, ne recense que les espèces montagnardes et subalpines du massif. Toutes ces espèces souvent rares ou exceptionnelles dans le Massif Central, et présentent une grande valeur patrimoniale; ce sont pour la plupart des espèces protégées, et doivent être scrupuleusement respectées Ne pas les cueillir.

Ce diaporama à été réalisé par Michel Viallon et Gaby Bergeron, tous deux membres des Botanistes Ligériens, club botanique du C.L.V de la Palle 26 rue de l’université à St Etienne (42) botanistes que l’on peut retrouver sur leur site: http://www.botanique42.fr

 

Pour sa réalisation plusieurs ouvrages ont été consultés:

Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes – Par L’abbé H. COSTE. 3 volumes plus 7 suppléments.

Flora Gallica – Flore de France par Jean-Marc Tison, Bruno de Foucault et collaborateurs, SBF – Biotope éditions 2014.

L’Atlas de la Flore d’Auvergne, publié par le Conservatoire Botanique National du Massif-Central à été un ouvrage précieux pour la localisation des plantes, ainsi que l’application SI Flore développée par la Fédération des Conservatoires botaniques Nationaux.

 

Le Guide de la flore de Haute Loire de Maryse Tort, Philippe Antonetti, Bernard Belin, et Robert Portal aux Editions Jeanne D’Arc, en deux volumes ouvrage idéal pour la découverte de la flore du département.

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