Les petites routes, les chemins de randonnée et leurs fossés, plus ou moins humides, les talus, rocailleux ou herbeux, ainsi que les sentiers, sont autant de milieux propices à l’observation d’une flore d’une grande variété, reflétant non seulement les milieux qu’ils traversent, mais aussi une flore enrichie par le passage de véhicules, promeneurs et animaux. De nombreuses espèces d’affinité méditerranéenne se retrouvent sur les bernes et talus des routes, tel La marguerite de Montpellier sur des rochers de la route touristique du Mézenc, ou encore le muflier à feuilles de pâquerette le long de la route de St Clément (07). Sur les bords des chemins et sentiers fréquentés par le bétail, enrichis en éléments nutritifs par leurs déjections ; on rencontrera des espèces dites nitrophiles tels les Chénopodes, Rumex, des Armoises, l’ortie etc.
Les ruelles des villages sont aussi propices à l’observation de la flore, outre les espèces introduites pour l’ornementation des rocailles et des vieux murs (Arabelle du Caucase ; Céraiste tomenteux, Aubriéta), on rencontre également un nombre assez important d’espèces sauvages : des fougères telle la Cystopteris fragilis qui s’égare sur les vieux murs humides, la joubarbe des toits, la campanule à feuilles rondes, la Saxifrage granulée ou perce-pierre, ainsi que plusieurs Orpins ou Sédums. Les abords des jardins et des habitations sont parfois colonisés par des plantes « échappées des jardins » tel le Cerfeuil musqué ou Myrrhe odorante : Myrrhis odorata (L.) Scop. Utilisée comme condiment.
L’Epinard sauvage
L’épinard sauvage ou Chénopode bon-Henri de la famille des Amaranthacées, récemment renommé : Blitum bonus-henricus (L.) C. A. Mey. (synonyme : Chenopodium bon-henricus L., se rencontre souvent dans des milieux riches en nitrates (nitrophiles), tels les reposoirs à bestiaux , et les bords des chemins ou circulent les animaux. Plante de 20 à 60 à feuilles pétiolées, grandes, triangulaires hastées (en forme de fer de hallebarde) , simples ou sinuées sur les marges, farineuses. Tiges robustes portant un panicule en forme d’épi non feuillé de glomérules de fleurs verdâtres très petites. Plante présente dans toutes les montagnes en régression en plaine.
La Grande Berce de Sibérie
La grande Berce de Sibérie : Heracleum sibiricum L. tantôt considéré comme sous espèce de l’Heracleum sphondylium L. (autre synonyme H. Lecoqii ). Plante robuste dépassant le mètre, à tige creuse velue-hérissée, à grandes feuilles ternes un peu cendrées , découpées en plusieurs segments, 1,5 à 2 fois plus longs que larges, lobés-dentés. Inflorescence en ombelle de 10 à 30 rayons. Fleurs petites, jaunâtres, peu ou pas rayonnantes à la périphérie, ce qui la différencie de l’heracleun spondylum L. Cette Berce est la plus fréquente dans la Massif du Mézenc, espèce du sud du Massif Central depuis le sud de la Haute Loire et le Cantal.
La Sagine subulée
La Sagine subulée : Sagina subulata (Sw.) C.Presl., appartenant à la famille des caryophyllacées est une petite plante, pubescente glanduleuse de 3 à 8 cm., à tiges très grêles, plante dressée ou ascendante à feuilles linéaires, mucronées, ciliées glanduleuses. Feurs blanches à 5 pétales arrondis, égalant ou dépassant les sépales, portées par de très longs pédoncules. 5 étamines et 5 styles. Sables temporairement humides, bords des chemins. Plante proche de Sagina saginoides des milieux humides plante glabre à pétales plus courts que les sépales. Plante disséminée en France sur les terrains siliceux.
Les Scléranthes
Trois scléranthes peuvent se rencontrer dans la région du Mézenc. La plus montagnarde la Scléranthe à crochets : Scleranthus uncinatus Schur est une plante basse gazonnante, verte à tiges nombreuses, raides, portant des feuilles linéaires, souvent étalées sur le sol. Fleurs nombreuses, vertes à sépales aigus recourbés en crochet au sommet (Uncinatus = crochet), très finement bordés de blanc sur leurs marges ( Sépales non recourbés en crochet chez les autres Scléranthes et largement bordés de blanc chez la Scléranthe pérenne). Plante présente dans le Massif Central et les Pyrénées.
La Chardon du vivarais
Le Chardon du Vivarais, sous espèce du chardon noircissant : Carduus nigrescens subsp. vivariensis (Jord.) Bonnier & Layens (synonyme : Carduus vivariensis Jord.) est une grande plante d’une taille atteignant 60 cm, à feuilles étroites épineuses, ainsi que sa tige ailée; (sauf au sommet). Fleurs tubuleuses purpurines, disposées en capitules assez gros, portés par un long pédoncule longuement nu au sommet. Bractées moyennes de l’involucre recourbées vers l’extérieur, non épineuses. Dans les régions montagneuses du Sud de la France. De la Loire aux Pyrénées orientales.
L’Épervière orangée
L’Epervière orangée, une Astéracée, récemment transférée au genre Pilosella sous le nom de : Pilosella aurantiaca (L.) F.W.Schultz & Sch.Bip. (Synonyme : Hieracium aurantiacum L), se rencontre depuis peu dans le massif du Mézenc. Plante de 30 à 45 cm à tige raide, simple à 1 – 2 feuilles, couverte de longs poils étalés. Feuilles de la base oblongues-lancéolées poilues. Inflorescence en corymbe dense de 3 à 10 capitules à fleurs orangées toutes ligulées, plus claires au centre ; involucre ovoïde couvert de longs poils noirs et de poils plus courts glanduleux. Plante des Vosges du Jura des Alpes, et des monts d’Auvergne, souvent cultivée dans les jardins d’où elle peut s’échapper.
L’Absinthe
Le long des chemins, des routes, non loin des villages se rencontre l’Absinthe : Artemisia absinthium L. Plante de la famille des Astéracées, cette Armoise atteignant 60 cm. se reconnait à ses feuilles soyeuses, blanches en dessous lui donnant une couleur blanchâtre et par son odeur pénétrante. Elles sont découpées deux fois en lobes étroits. Inflorescence en longue panicule de petits capitules globuleux, à involucre blanchâtre. Fleurs toutes tubuleuses jaunes. Plante jadis cultivée pour ses propriétés médicinales et la confection de la liqueur portant son nom d’espèce (l’Absinthe). Présente dans une grande partie de la France surtout en montagne.
Le Cerfeuil musqué
Le Cerfeuil musqué Myrrhis odorata (L.) Scop., se rencontre parfois dans les villages non loin des jardins où il était anciennement cultivé. Cette plante velue, de la famille des Apiacées (ou anciennement ombellifères), à odeur d’anis. Elle possède une tige robuste, creuse et cannelée, atteignant ou dépassant le mètre. Feuilles 2 à 3 fois divisées, à segments ovales ou lancéolés. Inflorescence en ombelle de 6 – 15 rayons à petites fleurs blanches. Fruits grands, noirs à maturité. Plante aromatique pouvant être utilisée comme condiment. En montagnes et en Bourgogne, Nord de la France, et Normandie.
La Paronique à feuilles de renouée
La rare Paronique à feuilles de renouée : Paronychia polygonifolia (Vill.) DC. est une discrète caryophyllacée des pelouses et, landes écorchées également présente sur les chemins où on la remarque mieux. Plante à nombreuses tiges rougeâtres, appliquée au sol, à feuilles disposées par paires, ovales-lancéolées. Fleurs vertes en glomérules axillaires très petites et qui sont recouvertes par des bractées ovales lancéolées, blanches-argentées les dépassant longuement. Ne se rencontre que sur le versant Ardéchois du massif du Mézenc. Plantes des montagnes siliceuses, Alpes, Massif Central, Pyrénées, Corse.
FIN DE LA PRÉSENTATION FLORE DU MÉZENC
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LES PLANTES INVASIVES DANS LA RÉGION DU MÉZENC :
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