POINT SUR LA SITUATION EN DEBUT 2019:
Fin 2015 le Conseil Municipal d’ ISSARLES décidait de confier à EDF Energies Nouvelles une étude de faisabilité d’un projet éolien sur 140 ha de terrains de biens de section en nature de bois et de terrains agricoles exploités par près d’une dizaine d’agriculteurs locaux.
Situé aux confins de la commune et en limite des communes du BEAGE, de PRESAILLES, de FREYCENET LACUCHE, du LAC D’ISSARLES ce projet impacte dans un rayon de 1km près de 36 habitations principales et secondaires.
Face aux nuisances potentielles d’un tel projet en matière environnementale (dévalorisation du patrimoine immobilier des riverains, nuisances acoustiques et lumineuses, destruction des paysages et des activités économiques actuelles) un collectif d’habitants se mobilisait au sein de l’association de défense du plateau d’ISSARLES.
En opposition au projet une pétition manuscrite et en ligne recueillait début 2017 plus de 750 signatures. Par ailleurs, différentes interventions, appuyées notamment par la municipalité de FREYCENET LA CUCHE , étaient lancées auprès de la préfecture et des hommes politiques concernés (maires, député, président du conseil régional).
Refusant toute concertation la municipalité d’ ISSARLES continuait au cours de l’année 2017 à développer son soutien au promoteur éolien en communalisant les terrains de biens de section et en signant une promesse de bail emphytéotique de 5 ans au bénéfice de EDF pour lui permettre de faire aboutir son projet d’implantation de 9 à 12 éoliennes de 140m de haut sur un front de 3 kms.
Outre ces actions, Mr le Maire d’ ISSARLES, entrait en conflit avec une partie des agriculteurs exploitants depuis des générations les terres de section désormais propriété de la Commune.
Ces derniers, ainsi que l’association de Défense du Plateau, se tournaient alors vers la justice pour faire valoir leurs droits et s’opposer au projet d’aliénation de cet espace agricole et forestier situé à 6 kms et en pleine vue du Mont Mézenc et à 3 kms du Lac d’Issarlès, tous deux, sites emblématiques du tourisme ardéchois. L’APPEM dès le début de l’affaire apportait son soutien et relayait les actions entreprises dans ce combat anti-éolien pour la préservation de nos paysages et la défense de notre ruralité touristico-agricole.
A l’issue de l’année 2018 le développement des procédures judiciaires se voyait reporté en Cour d’Appel pour certaines et se poursuivaient pour d’autres sur cette année 2019.
Grâce à cette résistance juridique le mât de mesure que le promoteur avait prévu d’implanter au printemps 2016 et qui aurait matérialisé sur le terrain la concrétisation du projet n’a toujours pas été mis en place. Il n’en demeure pas moins que la plus extrême vigilance doit être de mise car loin d’être mis en sommeil le projet est toujours en cours d’étude puisque le promoteur continue à préparer la finalisation de son dossier environnemental et tente d’infléchir le ministère de la Défense sur la modification de la zone SETBA : (Entraînement à Basse Altitude de l’Armée de l’Air) qui protège encore les terrains concernés par le projet.