Article de l’éveil du 30 août sur l’exposition de l’APPEM aux Estables : Mézenc, le Paysage et l’Homme.

Du 6 au 14 août s’est tenue aux Estables la 7ème exposition Mézenc Exceptionnel, organisée par l’association pour la préservation des paysages exceptionnels du Mézenc (APPEM) avec pour thème Le paysage et l’homme.

Cette année, ce n’était pas une exposition artistique, mais un travail collectif qui tentait de retracer en quelques panneaux l’histoire de la présence de l’homme sur le plateau du Mézenc.

Les Vellages ou les batailleurs, selon Jules César

Comme l’a dit le président de l’association, Gilbert Richaud “Beaucoup de l’activité de ce plateau tire parti aujourd’hui de ce lien exceptionnel entre l’homme et les paysages, depuis les promoteurs du tourisme dont on a dit récemment qu’ils représentaient la première ressource économie, au monde paysan et à l’élevage bien sûr.”

L’exposition, organisée par Caroline Chevalier de Freycenet-Lacuche avec l’aide de plus de 50 collaborateurs, débutait avec le volcanisme, rappelant que le Mézenc était un stratovolcan, constitué au fil de centaines de milliers d’années par l’accumulation de coulées de lave et de cendre. Puis on avançait vers la grotte de Longetraye à 1.235m d’altitude sur la commune de Freycenet-Lacuche, découverte en 1967 et qui a connu quatre occupations humaines de -12.000 à -5.000 ans, comme en témoigne la découverte de nombreux ouvrages lithiques. Suivait l’époque romain avec les Vellaves, dont le nom signifierait “montagnards”, “ceux qui dominent”, ou “batailleurs” selon Jules César, et qui faisaient parti de la confédération des Arvernes. Ensuite, l’exposition évoquait l’importance de l’eau et des milieux humides tels que les narces de Chaudeyrolles, le plateau du Mézenc étant un véritable château d’eau. Y prennent leurs sources le Lignon, la Laussonne, l’Orcival, la Gagne, la Gazeille et bien d’autres.

Enfin, c’était l’époque contemporaine depuis les dernières vaches mézines, la production de lait à Freycenet-Lacuche d’Angèle et Joël Rochette, et le Fin Gras du Mézenc, bien sûr. Étaient aussi illustrés l’architecture des fermes et les béates, fondées en 1670 par Anne-Marie Martel, qui assuraient l’enseignement aux enfants, les soins aux malades, l’éducation religieuse et l’enseignement de la dentelle.

Et l’exposition se terminait avec l’arrivée du tourisme, celui lié aux sports de neige, puis le tourisme et les sports d’été et le parapente. Les visiteurs avaient aussi la possibilité de visionner une vidéo réalisée par Marc Chevalier sur une partie de cartes en patois, filmée à l’auberge de la Cistre, à Freycenet-Lacuche avec quatre figures locales : Julia Bonnefoy, Alice Ollier, André Arcis et Henri Bonnefoy.

L’exposition s’est terminée le dimanche 14 août par un pique-nique devant la grotte de Longetraye avec une cinquantaine de participants.

L’APPEM défend aussi la pérennité de ces paysages exceptionnels et s’inquiète de voir de nouveaux projets de parcs éoliens se profiler aux Vastres et à Issarlès. “Il suffit de monter en haut du Mézenc et de scruter l’horizon sur 360° pour prendre conscience de cet envahissement puisque de là-haut on peut déjà dénombrer une cinquantaine d’éoliennes, les plus proches étant celles de l’étang des Barthes”.

Toute l’activité de l’association peut se suivre sur le site mezencexceptionnel.fr et sur la page Facebook de l’association.

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L’éveil du 30 août 2016.